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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:16
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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 09:55
Apres pourquoi j'abandonne de jean paul Besset proche de Nicalas Hulot voila l'avis de corinne LEPAGE 
  A propos de la démission de Jean Paul Besset

 

Je ne peux que saluer l’honnêteté et le courage de Jean Paul Besset qui a refusé de jouer plus longtemps une comédie qui visiblement tourne au tragique. Je n’en suis pas surprise malheureusement. Lorsque je suis allée à Nantes, je m’étonnais qu’un deal ait été passé entre la direction des Verts et Eva Joly engagée dans une partition personnelle en vue de la présidentielle de 2012. Nous nous étions déjà éloignés de l’idée originelle de Dany Cohn-Bendit d’un rassemblement largement ouvert et innovant dans sa gouvernance puisque la répartition des rôles était déjà faite et qu’elle n’offrait ainsi aucune place à d’autres mouvements. Nous étions ainsi les spectateurs d’un scénario écrit à l’avance, la messe était dite.

Lyon n’a fait que confirmer ce constat. L’opération Europe Ecologie-Les Verts (le nom porte à lui seul la symbolique du verrouillage du nouveau mouvement) ne s’avérait être qu’une stratégie marketing et non un vaste rassemblement de la famille écologiste, un relookage des Verts associant les nouveaux élus du suffrage européen à des rôles bien cantonnés.

Les Verts sont une fois de plus parvenus à plomber une idée généreuse et innovante par sectarisme, par crainte de l’ouverture et souci de ne pas s’éloigner de leur inféodation au PS pour des logiques purement électoralistes.

C’est du temps perdu, mais l’écologie politique reste le grand mouvement à construire de ce 21ème siècle. C’est la transition indispensable pour de manière graduelle et réaliste nous conduire vers le nouveau modèle de développement auquel nous ne pouvons échapper.

Puisse la coopérative imaginée par Dany trouver sa place et son indépendance par rapport aux Verts mais la tâche ne sera pas facile.

Plus que jamais, une écologie humaniste, réaliste, républicaine en phase avec la réalité du monde doit occuper une place majeure dans notre vie politique.

C’est ce à quoi CAP21 s’emploie. Nous sommes ouverts à tous ceux qui sont soucieux de s’investir dans le seul objectif qui vaille : donner à chacun les moyens de mieux vivre et de projeter lui-même et ses enfants dans un avenir porteur de sens et d’espoir.

Nous accueillons ainsi nombre de personnes qui avaient cru trouver dans le Modem la réponse à leurs espoirs. Nous disposons aussi de ponts avec la coopérative EE puisque un certain nombre de nos adhérents en sont membres. Nous avons noué des liens avec de grandes associations qui œuvrent dans le domaine de la laïcité, de la lutte contre la corruption ou pour défendre la prévention en matière sanitaire et reconnaître le rôle de l’environnement dans les pathologies. Nous allons continuer en direction d’autres secteurs. La voie est ouverte.

Toutes ces querelles, toutes ces bisbilles, toutes ces manipulations apparaissent bien futiles au regard des problèmes que notre société traverse. Puisse l’intelligence collective l’emporter pour proposer une autre voie, des solutions concrètes et pragmatiques pour que nous retrouvions la confiance dans nous-mêmes, dans les autres et dans notre futur. Cela implique de nouvelles formes de coopération, de mise en réseau de compétences, de gouvernance. Dans les semaines et mois qui viennent, nous prendrons des initiatives dans ce sens.

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 14:59
Pourquoi j'abandonne

 

J'ai décidé de renoncer à toute responsabilité au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. Cette décision est mûrement réfléchie. Elle n'est le fruit ni d'un coup de tête ni d'un coup de blues. Elle révèle l'impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m'apparaît, en l'état, dominante, indépassable, broyeuse d'énergie et d'espérance. Elle vise aussi à dissiper l'illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume.

 

Autrement dit, j'avoue l'échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m'épuiser à construire des passerelles alors que l'essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d'en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n'assumerai pas plus longtemps la fiction et l'imposture d'un rôle revenant à concilier l'inconciliable.

 

Si ma mise à l'écart volontaire, dont je pèse amèrement le sens négatif aux yeux des militants sincères, peut servir à quelque chose, c'est de dissiper le rideau de fumée et chasser l'hypocrisie: que les masques tombent ! Que les couteaux sortent s'ils doivent sortir ou que les convictions l'emportent enfin sur les ambitions, mais qu'au moins il se passe quelque chose, qu'Europe Ecologie-Les Verts échappe à ce climat délétère de guerre froide et de paix armée !

 

I have a dream... Oui, j'avais fait le rêve que les Assises de Lyon, le 13 novembre, seraient une date « constituante », consacrant l'aboutissement d'une démarche de dépassement collectif pour construire une force alternative, responsable et désirable, indispensable aux enjeux de l'époque. Cette journée devait marquer les esprits au point de les transformer grâce à un sentiment d'appartenance commune, emportés par une dynamique qui submergerait les inévitables aigreurs, les petits calculs, les préjugés stupides, les médiocrités recuites. J'ai cru que la force de l'essentiel l'emporterait sur les turpitudes usuelles. Qu'il y aurait donc un avant et un après Lyon...

 

Je me suis trompé. Lourdement. Il est impossible de parvenir à faire la paix entre ceux qui aspirent à la guerre.

 

Il y a bien un après Lyon... mais, à l'image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), il reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans l'avant Lyon : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l'espace, au point de rendre l'air interne irrespirable et le travail politique secondaire.

 

La fusion-dépassement n'a pas eu lieu. Le fossé des défiances reste plus béant que jamais entre ceux supposés vouloir rester en famille et ceux suspectés de chercher le divorce pour la recomposer, rendant impossible toute entreprise commune. D'un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l'identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudo radicale, la même orientation servile vis à vis de la gauche; de l'autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti. Dans ces conditions, aucune discussion sereine, aucun désaccord rationnel ne peut exister. Chaque choix est hypothéqué, chaque initiative s'avère lourde de conflits.

 

Par bonheur, la dramaturgie de nos luttes fratricides en reste aux simulacres. Elle ne tue pas vraiment mais elle use, elle ronge, elle épuise, elle désespère. Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand, ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d'assumer plus longtemps un rôle d'équilibre alors qu'on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc, de justifier le moindre acte des « autres », de prendre parti dans le choc des ego, de participer au grand concours des détestations, bref de faire tout ce que je déteste.

 

J'ai contribué à construire un mouvement que je juge désormais métastasé et auquel, pas plus que quiconque, je ne sais apporter de remèdes. Je n'entretiens aucun ressentiment, j'apprécie les qualités individuelles des un(e)s et des autres, je ne regrette rien du chemin. Mais, sous l'impact de trop fortes pesanteurs internes engendrées par les coutumes du vieux monde politique dont toutes – je dis bien toutes! - les sensibilités d'EELV portent les stigmates, la mayonnaise collective a tourné et déprécie maintenant les énergies.

 

C'est humainement insoutenable. C'est en tout cas à mille lieux du projet qui m'habitait. Je renonce donc sans rien sacrifier de mon espérance dans l'écologie politique comme horizon de survie et d'émancipation. Sous réserve, peut être, d'un sursaut durable et d'un ressaisissement collectif que mon retrait pourrait favoriser.

 

6 décembre 2010

Jean-Paul Besset

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 11:41

Paratonnerres et singes radioactifs !



Oui, ce sont entre autres des paratonnerres et des cadavres de singes radioactifs
qui vont être transportés dans les nouveaux bâtiments d’entreposage de déchets FA-VL (Faiblement Radioactif et à Vie Longue),
dans le CSTFA de Morvilliers, dans l’Aube, près de Soulaines.

Vendredi 19 novembre, la municipalité de Morvilliers avait convié les seuls habitants du village,
et les représentants de la Communauté de Commune, à une présentation du projet d’entreposage des déchets FA-VL et MA-VL,
assurée par Bruno CAHEN (directeur industriel de l’ANDRA), et Patrick TORRES (directeur des Centres de Morvilliers et de Soulaines).

Une soixantaine d’administrés ont donc appris que, fin 2012, un bâtiment de 2000 m2 accueillera divers déchets : paratonnerres, détecteurs de fumée, réveils, montres, objets médicaux, fontaines radioactives, aiguilles de radium, etc... Une sorte de vide-grenier “radioactif” présenté comme peu inquiétant, et auquel on a donc consacré beaucoup de temps, pour banaliser les activités de l’ANDRA...

La réalisation d’une chambre froide pour y entreposer des cadavres de singes radioactifs et autres animaux de laboratoire n’a pas inquiété l’auditoire. Pourvu qu’ils soient bien morts et qu’ils ne s’échappent pas dans le vignoble champenois voisin, ni dans les champs de choucroute ! On a déjà des sangliers “tchernobylés” !

La Q.V. a immédiatement alerté la communication scientifique pour en savoir plus sur ces pratiques.
Pourquoi nourrir des animaux avec de l’uranium ?
Pourquoi les désaltérer avec de l’eau tritiée ?
Pourquoi de telles expériences ?
L’expérimentation sur les grands singes ne sont-elles pas interdites ?
Et les résultats ont-ils été publiés ?

Une fois mort, les cadavres de singes deviendraient des déchets radioactifs ?
Merci aux spécialistes de nous communiquer ce qu’ils savent sur ces horreurs et sur cette chaîne du froid un peu spéciale..

Notez que récemment, on a lu pire : le “vol” d’organes sur des humains à Sellafield :
http://www.courrierinternational.com/article/2010/11/17/le-site-nucleaire-de-sellafield-au-coeur-d-un-scandale

A Morvilliers, les murs en béton seront d’épaisseur variable selon la nature des déchets.
Le bâtiment sera entouré d’une butte de terre pour éviter le rayonnement sur les travailleurs et les promeneurs !

Cet entreposage sera t’il de courte durée ?
Patrick Torres a confié que l’ANDRA avait bon espoir que pour 2012 on ait une solution pour le stockage des FA-VL,
et que, par ailleurs, le projet de Bure était très bien parti. Bure pourrait en 2025 être une solution pour ce type de déchets, mais ce serait une solution onéreuse. Mais il affirme que cette solution existera et qu’elle sera définitive.

C’est l’occasion de communiquer cet appel à une action urgente
pour infléchir cette certitude :
http://www.villesurterre.com/images/stories/bure_101122_mail_campagne_nationale_enquetes.pdf

Je ne suis pas pro-ANDRA

C’est la déclaration finale de Lionel HUARD, maire de Morvilliers, agacé par les questions d‘un militant.
Alors Lionel, qu’attends-tu pour démissionner et venir rejoindre les associations locales ?
L’ancien maire d’Auxon, en désaccord avec son conseil, avec ses administrés et avec tout le canton, avait choisi, lui, de démissionner :
http://www.dailymotion.com/video/xaed2f_fr3-auxon-na-plus-de-maire_news

A noter cette curieuse habitude de considérer que seuls les habitants de la commune sont concernés.
Qu’en pensent les habitants de la Chaise qui vivent à 500 m du CSTFA de Morvilliers.
Le bon air de la forêt du Bois de Chantecocq, l’eau des rivières et des nappes phréatiques ne concerneraient-ils pas tous les Briennois-Soulainois ? Voire au-delà ?

Michel GUERITTE
Président de La Q.V.




Pour tous ceux qui n’ont pas pu assister à cette réunion : le résumé :
http://www.villesurterre.com/images/stories/morvilliers_101119_reunion_andra_resume.pdf

Bizarre : mi-octobre, L’Andra avait expliqué à un journaliste de france3 qu’il était trop tôt pour communiquer sur ce projet :
http://www.dailymotion.com/video/xf9z6i_civc-andra-morvilliers-entreposage_news

Sachez que, ce même vendredi soir, Yannick ROUSSELET (Greenpeace France) s’exprimait à Sainte-Savine.
Voir un extrait de son intervention, sur la gestion des déchets radioactifs :
http://www.dailymotion.com/video/xfqoh9_conference-yannick-rousselet-a-sainte-savine-aube_news

Enfin, dans la série l’Andra est un expert en communication,
notez la conférence “Futur Antérieur
le 25 novembre à 20 h 30, à la Médiathèque Grand Troyes
Voir plaquette en pièce-jointe.


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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:25
Vous avez interviewé Corinne Lepage

46 commentaires

Créé le 19.11.10 à 15h17 -- Mis à jour le 22.11.10 à 12h27
L'eurodéputée Corinne Lepage répond aux questions des internautes lors d'un chat à la rédaction le 22 novembre 2010

L'eurodéputée Corinne Lepage répond aux questions des internautes lors d'un chat à la rédaction le 22 novembre 2010 Charles Dufresne

VOS QUESTIONS - Après son divorce avec Europe Ecologie et une semaine avant la conférence de Cancun sur le climat, l'eurodéputée Corinne Lepage a répondu à vos questions...

Alors qu’Europe Ecologie et Les Verts se sont officiellement réunis la semaine dernière à Lyon, Corinne Lepage a décidé de garder son indépendance plutôt que de s’intégrer dans un parti «gauchisant». La présidente de Cap21 vise-t-elle une candidature aux élections présidentielles de 2012? «Rien n’est fermé», a-t-elle déclaré.

En attendant cette échéance électorale, l’eurodéputée suit de près les négociations climatiques et participera à l’élaboration de la résolution européenne pour le sommet de Cancun, qui débute le 29 novembre et qui aura pour but de faire oublier l’échec des négociations de Copenhague.

Entendue comme témoin au procès de Gilles-Eric Séralini, scientifique spécialisé dans l’étude des effets des pesticides et des OGM sur la santé humaine, Corinne Lepage milite toujours aux côtés du Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) et soutiendra le chercheur dans son procès en diffamation contre Marc Fellous, président de l’Association française des biotechnologies végétales

L’avocate Corinne Lepage est également l’héroïne d’un documentaire diffusé le 15 décembre sur Planète, Des catastrophes pas si naturelles, qui retrace les grandes catastrophes naturelles françaises depuis la rupture du barrage de Malpasset en 1959 jusqu’à la tempête Xynthia en janvier 2010. Corinne Lepage, avocate des familles victimes de Xynthia, y explique les failles de la loi et les erreurs humaines qui ont transformé des événements naturels en drames humains.

Soutiendrez-vous la candidature de Nicolas Hulot, en 2012?
bdmagenta

Le moment venu, chacun décidera de ce qui lui paraît le plus efficace pour défendre un projet d'une écologie réaliste et pour faire battre Nicolas sarkozy.

Quel est votre point de vue sur l'affaire Karachi? Quel est selon vous la responsabilité d'Edouard Balladur et de Jacques Chirac dans l'attentat commis en 2002?
John22

c'est une affaire d'Etat de la plus haute importance. Au scandale déjà révélé mais impuni des frégates s'ajoute des morts. C'est une méthode de gouvernance qui est mise en cause et j'espère que pour une fois, le juge Van Rympeke pourra aller au bout de son instruction.

Quelles sont vos propositions afin de réduire les déficits et à terme la dette publique?
John22

La politique de réduction des dépenses publqiues est nécessaire mais ne vise pss selon moi les domaines qui devraient être concernés comme les subventions directes ou par une fiscalité dérogatoire au bénéfice des champions nationaux et au détriment des fonctions régaliennes de l'etat qui sont aujourd'hui en péril. La fiscalité doit être complétement revisitée pour être plus jsute, s'asseoir sur ce qui est négatif et encourager ce qui est positif et en particuler la création d'emplois.

Comment l'Europe aborde-t-elle le sommet de Cancùn ? Une position commune va-t-elle être défendue ? Pensez-vous qu?on puisse éviter un échec comme à Copenhague ?
Cancuneiforme

Nous sommes nombreux à agir. Je viens de lancer un appel des anciens minsitres de l'environnement pour soutenir une initiative forte à Copenhague.

Bonjour madame la députée européenne,
Contrairement à ce que disent certaines personnes sur votre détachement du MoDem, je pense que votre position a été très claire. François Bayrou a toujours été franc dans son discours mais complètement à côté de la plaque dans ses arbitrages locaux. Il en paie le prix aujourd'hui. Si j'ai bien suivi, vous n'avez pas un esprit dogmatique pour avoir osé refuser une alliance ou plutôt une absorption avec EE-Les Verts. Maintenant, que compte-il faire, votre parti CAP 21 pour les prochaines échéances électorales de mars prochain?
zen49

Nous travaillons sur le fond. Des alliances locales se nouent notamment avec EE mais pas seulement et nous aurons des candidats pour défendre notre vision de l'écologie politique.

Croyez-vous vraiment qu'Eva Joly ou Cohn-Bendit (et d'autres) soient "gauchisant"? Il sont plutôt vus par tout le monde comme des "libéraux".
De plus, ce rassemblement ressemble furieusement à une sorte d'auberge espagnole où l'on trouve (sur le modèle du PS) autant de courant de pensées que de personnalités) Par conséquent, vous auriez pu, sans doute, y trouver facilement la place d'exprimer votre sensibilité. Plutôt que de prétexter des justifications idéologiques de non-participation à ce rassemblement, pourquoi ne pas dire, sans langue de bois, que l'on ne vous y a pas proposé la place suffisante pour laisser pousser vos (déjà) longues dents?
VingtEtUnièmeMinute

Je n'ai pas l'habitude de m'imposer là où ma présence n'est pas souhaitée. J'ai trop conscience des problèmes à court, moyen et long terme de nos concitoyens et trop envie de chercher et proposer des solutions concrètes pour perdre mon temps en querelles internes. C'ets Cécile Duflot et JV Placé qui dirigent pas Dany.

Pensez-vous que la porte soit réellement fermé à Europe Ecologie/les Verts pour CAP 21? Quelle sera votre contribution au programme et aux primaires des écologistes de 2011?
greengone

La porte n'est évidemment pas fermée puisque nous voulons poursuivre activement avec les coopératerurs qui sont le vrai EE. Pour les primaires, on peut discuter mais il ne faut pas que les dés soient pipés.

Vous êtes convaincue et convaincante qu'il faut arrêter la parenthèse Sarkoziste au plus vite et vous souhaitez nous éviter le retour d'une gauche prisonière des ultras, accolée à la pseudo écologie utopiste, au profit d'une écologie dite "bleue", celle de votre origine, pour certains observateurs experts.
1. Selon vous, il y a-t-il une possibilité, entre ces 2 périls, de fédérer une large majorité des francais, plutôt 60% que 50,1% pour un vrai projet de démocratie juste, souhaitable et possible, et une croissance soutenable ? Est-ce, pour vous, possible avec les personnalités/formations suivantes : Villepin/RS + Borloo/PR + les centres divers et les démocrates sociaux issus de la "gauche réaliste".
2. Comment on fait pour que ça marche et comment on peut vous aider à le mettre en place ?
Renaud

C'est l'idée de l'arc républicain. Bienvenue à tous ceux qui souhaitent se retrouver sur unr plateforme commune proche de ce que vous proposez. Il faudrait que les égos se calment et que le travail de fond se fasse. Pour ma part, j'y travaille activement.

Imaginons que vous ne trouviez pas de terrain d'entente avec Europe Écologie-Les Verts : un retour de CAP 21 au sein du Modem de Bayrou est-il envisageable?
john22

Certainement pas. En revanche, sur la base d'un développement économqiue soutenable, d'un engagement ferme de ne pas soutenir Nicolas sarkozy en 2012, nous pourrons parler. J'ajoute que de nombreux MODEM ont rejoint CAP21 dans le troisième collège qui accueille des associations politiques.

Bonjour madame, première question: que ou qui représentez vous en dehors d Europe Ecologie? En sachant que pour être un écologiste de nos jours, il faut être évidemment de gauche. Seconde question : qui est écologiste de droite de nos jours? un leader? dites moi.
cpl50ans

Je ne suis pas un écolo de droite pas plus que CAP21 est un parti de droite. Je représente l'écologie réalsite et modérée et ce depuis plus de 1 an.

Bonjour,
Après avoir planté vos "amis" d'Europe Ecologie de manière paticulièrement cavalière une semaine avant la conférence de Cancun, que pensez-vous en vous regardant dans la glace le matin ? En avez-vous seulement le courage ? Répondez sincèrement, merci.
Speedbernik

Vous êtes bien sévère et moi suis sincère. Je me regarde depuis des décennies tous les matins dans ma glace car je suis très exigeante vis à vis de moi même. Je n'ai planté personne et avant d'accuser, renseignez-vous.
Quel rapport avec Cancun? Je vous rappelle que je suis ce sujet depuis 20 ans et il ne faut pas confondre le travail de fond et les politicailleries!

Vous ne rejoignez pas pour le moment EE-Les Verts jugés trop à Gauche, quelle est votre définition de la gauche ? Comment voulez vous concillier libéralisme et écologie ? le moins d'Etat, moins de règles n'est-il pas incompatible à la moralisation de l'économie et la préservation de l'environnement ?
Vaut-il la peine de quitter Bayrou pour chanter les charmes de Borloo ?
Damien et Pierre

C'est une vision très inexacte de la réalité.
1-Je suis favorable à la coopérative EE et j'encourage les membres de cap21 à y adhérer car c'est un lieu de travail de fond et ouvert. C'est un forum construit sur la propsoition de Dany Cohn Bendit et je m'y retrouve pleinement.
2-Je n'ai pas été invitée à Lyon ; nous avons été exclus de la négociation préalable et ce parti n'est qu'un relookage des verts, ce qui explqiue mon absence.
3-Je suis une écologiste de 30 ans et ai toujours défendu une écologie pragmatique, humaniste et qui se définit par elle même. Ni à droite, ni à gauche, devant.
4 Je me suis toujousr située dans la perspective d'un arc républicain pour ne pas faire réélire nicolas sarkozy et ai comme Dany Cohn bendit souhaité que JL Borloo quitte la majorité présidentielle pour renforcer ce pôle. Je n'ai chanté les charmes de personne et suis une femme libre à la tête d'un parti libre.
5-Je suis une partisane farouche de la régulation indispensable et combats à ce titre le néo-libéralisme. Mais la division droite gauche n'a guère de sens à cet égard.

J'ai voté oui à Maastricht en 1992. Je croyais alors que l'Europe ne pouvait être que bénéfique pour la France. Depuis, elle n'a cessé de me décevoir. Pourriez-vous, en tant qu'eurodéputée, me redonner confiance en cette institution?
manu34

Nous souffrons d'uen absence d'Europe politique capable de défendre les intérêts européens dans le monde. Les égoïsmes nationaux sont croissants comme le poids des chefs d'Etat et de gouvernement face à une commission sans aura.Le Parlement qui a été élu est très libéral mais malgrè tout, nous parvenons  à avancer dans la défense des citoyens européens sur la santé, lac onsommation, l'environnement. Nous avons progressé très insuffisamment mais un peu sur la régulation financière, sans doute plus que chez nous. Globalement, le citoyen frnaçais est gagnant surtout compte tenu des choix actuels.

Bonjour,
Pour que l'écologie débouche sur du concret (déjà pour nos pays européens)
Pensez-vous que l'écologie doit être représentée :par des partis au sigle "écologie" qui font de la politique ou par des partis politiques qui font "réellement" de l'écologie.
Concernant le second choix, comment faire en sorte que la facette écologie (vision du long terme) puisse cohabiter avec l'aspect économique qui est souvent privilégié (gestion du court terme).
Merci.
anti-anti

Je pense que l'écologie politique est un choix à part entière et que ce mouvement politique sera le grand mouvement du XXIème siècle comme le socialsime au XXème. Mais, il faut être réaliste  et concret. c'est la raison pour laquelle il faut rendre possible le souhaitable et ne pas propsoer des solutions utopiques éloignées des réalités économqiues. il faut changer mais progressivement et c'est la raison pour laquelle je propose une transition réaliste qui commence par le fait de compter autrement, de créer des emplois et de la richesse dans les secteurs porteurs d 'une économie sobre en matières premières et énergie non renouvelables.
Faire coïncider long et court terme implique de savoir où nous voulons aller, y aller progressivement en développant les PME, l'économie sociale et solidaire, les sources de fiancement coopératives. Nous devons investir dans la santé et l'éducation qui sont les meilleurs investissement pour le capital humain, qui est est premier.

Bonjour Madame Lepage. Il y a quelques années, un projet de carrière gigantesque mené par le Groupe Lafarge a été mené dans mon petit village du sud de la Seine-et-Marne. Si mes informations sont bonnes, votre cabinet d'avocat est intervenu pour le compte de l'association qui luttait contre cette implantation, mais était également l'avocat de Lafarge dans cette affaire. Si cela est vrai, pensez-vous qu'un tel conflit d'intérêt soit acceptable? Merci de votre réponse
Gilles77sud

Certainement pas. Notre cabinet est un des avocats du groupe Lafarge dont je rappelle qu'il travaille avec le WWF. Je ne sais pas de quel dossier il s'agit car je ne traite pas ces dossiers mais je suis sûre que nous n'avons pas pris de dossier contraire. Nous gérons très strictement comme nos règles déontologiques l'exigent dans les cas de conflits d'intérêt...

Madame, ma question est pour l'avocate. Comment mettre en cause par les journalistes, bien silencieux, Roland Dumas, Président du Conseil Constitutionnel à l'époque ayant validé les comptes de campagne de 1995 des candidats.
Mitch13

C'est une décision juridictionnelle. Néanmoins, il serait intéressant de savoir pourquoi les avis des rapporteurs n'ont pas été suivis. La mise en cause de magistrats n'est pas impossible dans des cas extrêmes mais pour le Conseil constitutionnel, la question n'a jamais été posée.

A.C. et M.B.
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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:13

Les coups tordus

Par Corinne Lepage, lundi 22 novembre 2010, à 11:37

Il arrive quand un homme politique veut faire un coup ou passer une loi qu’il l’assortisse de contreparties qui font un leurre pour le législateur. Il suffit que les décrets ne soient pas publiés et hop une loi votée, une annonce faite, un coup médiatique et pas d’effet (par exemple le référendum d’initiative citoyenne).
Il arrive qu’une veille d’élection, un gouvernement passe par décret un cadeau électoral à destination de son électorat captif pour le rassurer.
Il arrive qu’une veille de départ en vacances en catimini un décret soit publié afin que personne ne s’en rende compte.
Il arrive même, la veille d’un remaniement, qu’un ministre passe un décret ou un accord qui vient remettre en cause 2 mois de négociation. C’est ce qui vient d’arriver sur les tarifs d’éco-emballage.

Prenez un groupement d’entreprises qui, en 1992, a su faire voter une loi ad hoc pour éviter une législation trop dure, visant à ce que les industriels reversent une partie des frais de recyclage aux collectivités territoriales, le résultat permet d’économiser des écotaxes qui en Allemagne (qui a choisi une gestion publique) peuvent être 50 fois plus importantes. Aujourd’hui, cet éco-organisme est confronté à un ré-agrément et cela 2 ans après un scandale financier. Entre temps, une loi issue du grenelle de l’environnement, impose des contraintes supplémentaires à ce même éco-organisme en matière de transparence et de réalisation de ses objectifs.

Les dépenses sont évaluées à 930 millions d’euro. L’éco-organisme les estime à 540 millions d’euro. Cet éco-organisme arrive alors à faire exclure 6 points de la négociation : la non-imputation des coûts différenciés entre emballages et papiers, la non-prise en compte de la TVA, de l’inflation, de l’évolution de la TGAP ni de la souillure liée aux déchets d’emballages, enfin l’imputation contestable des prix de reprise des matériaux.

Au final, le décret est publié en catimini 2 jours avant le remaniement, sans l’avis de la commission consultative dont les collectivités territoriales et les associations font partie. L’arbitrage final est de 630 millions d’euro. Il va en coûter 300 millions non financés, à charge des collectivités dans une période d’austérité. Alors oui les élus et les associations ont le droit d’être en colère et oui les usagers au moment où ils reçoivent leurs impôts locaux peuvent se plaindre. Ce mode de fonctionnement est une catastrophe écologique (recyclage) et économique (dans les surcouts des déchets, ceux de l’emballage,…)

En diplomatie internationale on dit « le diable se cache dans les détails ». Dans l’application des lois on ne doit pas en être loin. Cette histoire, bien sur, est celle du barème E confronté à l’éco-organisme éco-emballage.

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 17:12

Communiqué de presse du 14 octobre 2010

Tricastin : 40 000 euros d'amende pour le pollueur AREVA-SOCATRI


Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de CARPENTRAS a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40 000 euros d’amende, pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le grave incident qui s’est déroulé en 2008 dans ses installations du TRICASTIN.

Le Réseau "Sortir du Nucléaire", qui s’était constitué partie civile, obtient 8000 euros de dommages-intérêts et la publication de la décision dans « La Tribune » et « Vaucluse Matin ». Nous regrettons cependant que le Tribunal ait relaxé AREVA SOCATRI du délit de pollution de l’eau, et que la condamnation reste en deçà des réquisitions du Procureur de la République (qui avait requis 100 000 euros d’amende, ainsi que la fermeture de l’unité de production en cause).

Il s’agit dans tous les cas d’une décision sans précédent, qui est justifiée par la gravité des faits : le 8 juillet 2008, suite à une fuite survenue dans l’usine SOCATRI, filiale d’AREVA, sur le site du Tricastin (Drôme), 75 kg d’uranium ont été rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable et polluant des lieux de baignade fréquentés. Des niveaux élevés de contamination radioactive ont également été repérés dans les nappes phréatiques et à l’eau du robinet.

Des négligences scandaleuses de la SOCATRI-AREVA sont à l’origine de cet "incident" grave. Le Réseau "Sortir du nucléaire" attend de recevoir la copie du jugement pour envisager de faire appel de la relaxe partielle devant la Cour d’appel de Nîmes.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande dans tous les cas qu’une inspection indépendante des différents sites du Tricastin soit entreprise afin d’évaluer les risques de pollution de toutes les installations nucléaires, civiles et militaires et que l’environnement et les riverains bénéficient, dans les meilleurs délais, d’une surveillance sanitaire indépendante. Une inspection inopinée de l’ASN le 10 juin 2010 a encore relevé des négligences concernant l’étanchéité des bassins de rétention.

Seule une sortie définitive du nucléaire peut permettre de diminuer les risques dramatiques que la filière nucléaire fait courir à l'environnement, aux salariés et à la population.


Contact presse : Maître Busson 06 72 12 72 47

Davantage d'informations sur la pollution au Tricastin :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/pollution-a-l-uranium-au-tricastin/

--
Ligne presse permanente : 06 40 28 32 12

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 876 associations
agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/


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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 18:22

Questions à Corinne Lepage, présidente de Cap21

Marianne. 09/10/2010

 

« Europe écologie est vérouillé »

 

Marianne : En août, vous aviez fait part de vos craintes à l’égard d’Europe écologie. Est-ce toujours le cas aujourd’hui, alors que doivent se tenir ses Assises territoriales ?

Corinne Lepage : Europe écologie, ce n’est finalement que les Verts au carré. Il n’y a pas , au sommet, de volonté de rassemblement. Pour des questions programmatiques, mais aussi pour des raisons de pré carré. Les dirigeants  Verts, tout comme certains  eurodéputés « divers », semblent vouloir conserver leur pouvoir. Les militants ont bien obtenu qu’il y ait un congrès constitutif qui devrait avoir lieu en 2011, mais en attendant, c’est la cooptation qui règne. Il y  un verrouillage démocratique à Europe écologie.

 

 

Qu’en est-il de la « période d’observation » de Cap21 par rapport à Europe écologie ?

C.L. : Nous avons le droit d’entrer à Europe écologie,  à condition de disparaître ! Cécile Duflot m’a fait comprendre que nous ne pourrions pas intégrer le Bureau exécutif d’Europe écologie. Il nous restait d’être considéré comme « parti associé ». Mais ça n’est pas possible : cette notion a disparu des statuts… Cap21 est une  formation qui compte  150 élus de terrain sans compter les militants.. Il faut croire que la direction actuelle ne souhaite pas leur arrivée.

 

 

Europe écologie promettait pourtant de « faire de la politique autrement » ?

C.L. : chacun en jugera, mais il me semble que nous sommes  loin en tout cas de ce que Daniel Cohn-Bendit souhaitait et de ce que j’espérais : une force de centre-gauche ouverte à tous ceux qui partageaient un projet réaliste et plein d’espoir. Europe écologie joue l’ambiguîté , mais flatte la gauche de la gauche.  Mais l’écologie politique doit être au niveau des besoins de nos concitoyens. Notre sensibilité est partagée par nombre de ceux qui ont voté Europe Ecologie sous la houlette de « Dany ».

 

Propos recueillis par Gérald Andrieu

 

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 15:27
Boues rouges : en France aussi le risque de pollution existe

Par Sophie Chapelle (11 octobre 2010)

Pendant que la pollution aux boues rouges affole la Hongrie, des inquiétudes s’expriment sur une usine similaire en France : l’usine d’aluminium de Gardanne, du groupe Rio Tinto, rejette plus de 200.000 tonnes de boues rouges… dans la Méditerranée.Imprimer

© Balázs Mohai

Alors que la Hongrie fait actuellement face à sa pire catastrophe écologique, les responsables de l’usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), seule en France à produire de l’alumine, se veulent rassurants. Dans un entretien avec l’AFP, ils assurent que les résidus stockés ne sont « plus toxiques » et se trouvent «  sous forme solide », à la différence de la situation hongroise. En 2010, l’usine a extrait environ 450.000 tonnes d’alumine à partir de la bauxite, un minerai naturel principalement importé de Guinée. L’usine, qui appartient au groupe anglosaxon Rio Tinto - Alcan (qui a racheté Pechiney) fabrique des briques pour hauts-fourneaux, des céramiques ou des verres spéciaux notamment pour les écrans plats.

Cette production a pourtant un coût écologique majeur causé par « les déforestations » et « les pollutions importantes » générées, rappelle dans un communiqué Les Amis de la Terre France. « Chaque tonne d’aluminium entraîne le rejet de 4 tonnes de boues rouges néfastes tant par leur quantité que par leur pH (potentiel hydrogène, ndlr) basique », précise l’association écologiste.

Boues rouges déversées dans la Méditerranée

Seuls 20% des déchets, contrôlés deux fois par an, sont actuellement entreposés dans un terrain de 30 hectares à deux kilomètres de l’usine de Gardanne. Le reste est dilué avant d’être déversé en mer au large de Cassis via un conduit de 47 km de long qui débouche à 7 km des côtes, par 320 mètres de profondeur. « Le volume des rejets déversés en 2008 a atteint 237.000 tonnes. Le déversement de boues rouges dans la mer au large de Cassis pourrait remettre en cause la création du parc naturel des Calanques », explique Les Amis de la Terre. Ces boues doivent leur couleur à la présence d’oxydes de fer. Ce déversement dure depuis quarante ans et devrait prendre fin en 2015 selon les termes d’un engagement pris par le groupe Pechiney, longtemps propriétaire du site. Pour le moment, les poussières et les rejets dans la baie de Cassis inquiètent la population locale et les associations environnementales.

Plus d’un million de mètres cubes de boue rouge extrêmement toxique se sont déversés, lundi 4 octobre, polluant sept localités hongroises, à 160 km de Budapest, après la rupture d’un réservoir dans une usine d’aluminium [1]. Le bilan de la catastrophe fait état de sept morts, un disparu et au moins 150 blessés. Les autorités assurent que « le Danube est hors de danger » après avoir relevé des taux alcalins (qui mesurent la présence de sodium, de lithium ou de potassium...) proches de la normale. Mais les organisations écologistes estiment que la menace sur l’écosystème demeure. Une crainte renforcée par la menace d’une nouvelle coulée de boue samedi matin, suite à un nouvel affaiblissement de la digue d’un réservoir de l’usine.

La société MAL (Magyar Aluminium), propriétaire de l’usine hongroise, dément toute responsabilité dans l’accident. Elle est cependant soupçonnée d’avoir entreposé trop de boue rouge dans le réservoir, ce qui, combiné à de fortes pluies et à un mauvais entretien, aurait fait céder une digue. La Hongrie a annoncé une inspection rapide de tous les bassins de boue rouge du pays et un prochain durcissement des normes de sécurité. « Mettre en place des règles de sécurité strictes ne suffit plus, car on voit les limites de leur efficacité. Il faut maintenant revoir nos modes de production et de consommation pour réduire drastiquement la pression sur les ressources naturelles et sur les écosystèmes », commente Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre.

Sophie Chapelle

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:36

L'Algérie aurait récemment annoncé son intention de quitter le projet Desertec. Cette décision est-elle de nature à le remettre en cause ?

De ce point de vue, le projet Transgreen me paraît plus équilibré. Il fait partie du Plan solaire méditerranéen, et s'inscrit donc dans un projet politique.

Pourquoi le projet Desertec ne vous semble-t-il pas ''équilibré'' ?

La conception du projet me gêne. D'abord, parce qu'un projet de développement des énergies ne peut s'inscrire uniquement ou presque dans une perspective d'exportation. L'électricité produite doit bénéficier en grande partie aux pays qui la produisent et qui en ont besoin. D'un autre côté il est plus rentable de vendre de l'électricité en Europe qu'en Afrique du Nord. La difficulté consiste à trouver un équilibre qui permette d'espérer la rentabilité d'un tel projet à long terme sans négliger les besoins des populations d'Afrique du Nord.
75% à 80% de l'électricité produite par Desertec sont destinés à l'Union européenne à l'horizon 2050. C'est 25% dans le cadre du projet Transgreen.

Ensuite parce les besoins de financement de Desertec sont estimés à 400 milliards d'euros. Cela décourage d'emblée les petites entreprises et les pays les moins avancés à participer de manière significative à ce projet. D'autant que du côté de l'Union européenne, on ne sait toujours pas comment financer ce projet.

Faut-il voir une forme de néocolonialisme dans ces projets qui visent à acheminer de l'électricité en Europe ?

Non, ce mot me paraît trop fort. Mais pour développer ces projets, il faut que l'Afrique du Nord y trouve un intérêt et qu'elle s'en approprie les objectifs. Qui sera propriétaire de ces installations ? Comment assurer la rentabilité d'un tel projet pour les investisseurs privés ? Un transfert de technologie est-il prévu vers ces populations ? Enfin, l'on sait déjà que dans les années à venir, la grande majorité de la hausse de la consommation d'électricité aura lieu dans les pays du Sud.

Alors que nous peinons en Europe à améliorer le réseau électrique pour pouvoir pleinement utiliser le potentiel des nouvelles énergies renouvelables, il faudrait que les pays du Maghreb et du Machrek [est de l'Afrique du Nord et péninsule arabique] s'entendent pour renforcer les interconnections existantes et en développer d'autres indispensables. Sans compter qu'il y a un double paradoxe. Alors qu'un des avantages des énergies renouvelables consiste à les développer ''domestiquement'' contribuant en cela aux impératifs de sécurité énergétique, il est ici question de concentrer des moyens de production dans des pays qui ne sont pas sans problèmes géopolitiques (Sahara occidental, Lybie…) Ensuite, le niveau relativement faible de développement des réseaux électriques dans ces pays pourrait les autoriser au contraire à recourir au potentiel des énergies renouvelables décentralisées. C'est un peu contradictoire.

Que pensez-vous de la faisabilité technique du projet ?

Nous n'avons que peu de retour d'expérience. Le Congressional research service (CRS), organisme de recherche du Congrès américain, a publié en juin 2009 un rapport s'inquiétant des besoins en eau des centrales solaires à concentration installées dans le sud-ouest des Etats-Unis. C'est cette technologie qui doit être utilisée dans le cadre de Desertec. Si l'arbitrage des ressources en eau se pose aux Etats-Unis, il sera d'autant plus crucial dans le Sahara. Certes, des améliorations limitant l'usage de l'eau existent mais au détriment du rendement électrique.

Sans parler de la capacité de résistance de ces installations en environnement hostile : qui sera en charge de leur entretien, leur maintenance ? Que faire en cas de tempêtes de sable ?

Ensuite, construire de nouvelles capacités n'a de sens que si l'on peut acheminer l'électricité produite. Or, il n'existe qu'une seule interconnexion entre le Maroc et l'Espagne. D'autres interconnexions sud-nord sont à construire, vers l'Italie, vers l'Espagne… Il faut ensuite que ce nouvel apport d'électricité soit transportable au sein de l'Union européenne. Or, nous bloquons déjà sur ce point. Les Espagnols doivent régulièrement couper leur production éolienne faute de débouchés sur le réseau. L'an passé, 10% de l'énergie éolienne italienne n'a pu être utilisée car le réseau n'était pas en mesure de l'absorber. Je rappelle que nous avons mis douze années pour doubler la capacité d'interconnexion entre la France et l'Espagne. Le projet initial a été profondément modifié et déplacé des Pyrénées Atlantiques vers les Pyrénées Orientales pour permettre l'enfouissement de la ligne. Cela a entrainé une augmentation de coût et des retards importants. Pour l'anecdote, le bulletin officiel indique que le gouvernement français s'engage à ne plus entreprendre de tels projets dans cette région ce qui laisse présager des futures complications lorsqu'il s'agira d'enterrer des lignes haute-tension dans des régions montagneuses.

Le problème n'est pas seulement technique, mais aussi réglementaire, et d'acceptation.

Vous pensez que l'opinion publique ne suivra pas ?

D'un côté, l'opinion publique est sensible à la protection de l'environnement et très favorable au développement des énergies renouvelables. Les politiciens surfent du reste sur l'engouement pour ces nouvelles formes d'énergie. Mais le soutien pour les énergies vertes a un coût qui ne manquera pas de peser sur le consommateur européen. L'électricité danoise et allemande sont parmi les plus chères d'Europe.

Le soutien de ces grands projets ne fera qu'ajouter au fardeau européen. Les tarifs d'achat pour le photovoltaïque, l'éolien onshore et offshore mis en place dans l'Union européenne sont déjà largement supérieurs aux prix de marché. Un tarif d'achat ''Desertec'' serait forcément encore supérieur… Il me semble qu'il y a mieux à faire d'un point de vue économique et climatique en mettant l'accent en Europe sur la maîtrise de la demande et l'amélioration de l'efficacité énergétique - pensez à ce qui pourrait être entrepris en matière d'économies d'énergie, sur le sol européen, avec 400 milliards d'euros !

Votre opinion est-elle isolée ?

De nombreux chercheurs et industriels sont sceptiques quant à la faisabilité et à l'efficacité de ce projet. Il semble que Desertec relève davantage de la stratégie industrielle que de la politique climatique. On peut espérer cependant que l'effet d'annonce entraîne la réalisation de petits projets, même si in fine ils ne sont pas à la hauteur des objectifs avancés.

Etonnamment, Desertec n'apparaissait pas dans un projet du plan d'orientation énergétique que doit prochainement publier le gouvernement allemand. Après l'avoir soutenu, il semble que le gouvernement allemand ne souhaite pas recourir à des tarifs d'achat pour aider au développement du projet.

Propos recueillis par Victor Roux-Goeken


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