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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:18
Terre Démocrate se dote d'un comité scientifique
A quelques jours du lancement officiel de l'association, le 14 novembre prochain, je suis heureuse de pouvoir annoncer la création d'un comité scientifique pour Terre Démocrate. Constitué de personnalités éminentes et incontestables dans leurs domaines respectifs, ce comité scientifique accompagnera le travail des commissions dans ses réflexions et veillera à l'applicabilité des mesures préconisées.
 
Les premiers membres de notre comité scientifique sont :  

  • Jean-Pierre Dupuy est philosophe et disciple de René Girard, il enseigne à l’École Polytechnique et à l’Université de Stanford. 
  • Economiste talentueux, essayiste et blogueur à succès, Paul Jorion est un des rares à avoir anticipé la crise actuelle.
  • En guerre contre la vulgate de l'effet de serre et du changement climatique, Yves Lenoir est un écologiste engagé. Il a ferraillé contre le programme nucléaire français pendantd e nombreuses années.
  • Jean de Maillard, magistrat et enseignant, est l'un des meilleurs analystes européens dans le domaine de la criminalité internationale et du blanchiment d'argent. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le sujet.
  • Gilles-Éric Séralini est professeur de biologie moléculaire et chercheur. Jugeant les études sur l'innocuité des OGM insuffisantes, et remettant en cause leur évaluation scientifique, il a cofondé le CRII-GEN.
  • Jean-François Viel est professeur de médecine et  membre du CNRS. Dans le cadre de ses recherches, il a notamment mis en évidence un surcroît de leucémies près de l'usine de retraitement de déchets de La Hague.
D'autres personnalités rejoindront ce comité et seront annoncées prochainement.

Je tiens personnellement a les remercier d'avoir accepté cette responsabilité visant à faire de Terre Démocrate un club politique résolument tourné vers l'action concrète.

Le 14 novembre prochain marquera le lancement officiel de notre club politique. A cette occasion, nous dévoilerons le nom de tous les membres fondateurs de Terre Démocrate.
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 10:42
Bienvenue aux nouveaux adhérents Cap 21

C'est une belle progression qu'enregistre Cap 21 Ile de France pour le mois d'octobre; le nombre d'adhérents à en effet progressé de 10% en l'espace de 3 mois ce qui est loin d'être négligeable.
Un phénomène que l'on constate également dans le Val de Marne qui compte aujourd'hui une trentaine d'adhérents.
Les anciens Cap 21 souhaitent donc la bienvenue aux jeunes arrivants.
N'hésitez pas à laisser vos commentaires et à donner votre avis sur le blog...

Veronique LEGROS
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 19:59

Alors que la préparation des élections régionales conduit au façonnement d’un paysage politique chaotique amenant, comme à chaque échéance électorale, la création d’alliances, de mésalliances, d’ententes et de mésententes, Corine Lepage à souhaité, quant à elle, parier sur l’Union et le rassemblement.

C’est donc pour réunir de manière pragmatique tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs démocratiques et humanistes qu’elle prône, que la présidente de Cap 21 à décidé ,lors d’un bureau politique élargi, de créer « Terre démocrate ».

Ce club politique qui représente, avant tout, un travail d’équipe sur le long terme est une alternative concrète au système de partis et de clans imposés, finalement, par l’approche des élections.

Que vous soyez ou non adhérent Cap 21, Modem, ou de tout autre famille politique, vous pouvez, si vous le souhaitez, intégrer ce groupe de travail à condition d’être en accord avec ses valeurs.

Il ne s’agit donc pas de la naissance d’un énième parti qui créerait la confusion, mais bien d’un club de réflexion commune destiné à simplifier l’actuel paysage politique français et à mettre en avant nos points de convergences.

 

10 engagements sont ainsi mis en valeur par Terre démocrate :

 

A faire vivre le projet pendant la durée de celui-ci. Son adhésion est donc active et l’engage. Elle est participative et égale à celle de chaque membre.

A assurer la promotion des bonnes pratiques environnementales et des nouvelles éco-technologies.

A appliquer ces bonnes pratiques à lui-même en premier lieu par la réduction significative de ses impacts personnels (respect du vivant, eau, énergie, déchets, gaz à effet de serre…)

A promouvoir une laïcité forte, faire de la place des femmes dans les sociétés une question centrale afin d’assurer une égalité effective, renouer le dialogue inter générationnel, réévaluer la prise en compte du handicap, garantir la liberté de conscience et de parole et renforcer ainsi la citoyenneté comme valeur commune à toutes et à tous.

A travailler à une séparation réelle des pouvoirs médiatiques, économiques, politiques et judiciaires inscrite dans une nouvelle Constitution pour la France et favoriser l'extension des principes démocratiques au monde économique, médiatique et juridique.

A repenser le lien social en prenant en compte des critères tels que la qualité du service rendu, la solidarité… À Repenser le lien de nos sociétés à l’argent (son pouvoir, son image et ses écarts). À Promouvoir une équitable répartition des revenus et des richesses   À favoriser l’économie sociale et solidaire et à agir de sorte à favoriser le retour à un système qui finance l’économie et non la spéculation.

A défendre et s’appliquer en cas de candidature la règle du non cumul des mandats. À limiter dans le temps les mandats successifs. À favoriser la création d'un statut de l'élu assurant la déprofessionnalisation de la charge élective, un renouvellement de la classe politique et un accès pour tous aux fonctions électives.

A assurer la non éligibilité d'un élu condamné pour des faits relevant de son action politique.

A contribuer, dans un esprit de réciprocité et de confiance, à l’invention d’un processus cohérent de développement soutenable et de partage des richesses pour remplacer la croissance infinie et l’accumulation désordonnée des profits qui mettent en péril notre écosystème et les équilibres internationaux.

A s'inscrire dans un avenir résolument européen et à promouvoir une politique faisant de la répartition plus juste des richesses entre pays du Nord et du Sud un objectif prioritaire de notre modèle de développement économique.

Terre démocrate organise par ailleurs sa première réunion publique le 7 novembre prochain à Paris, mais en attendant de connaître l’heure et le lieu du rendez-vous, je vous invite à découvrir son site internet et à vous inscrire à l’une des commissions thématiques d’ors et déjà mis en place sur le www.terredemocrate.fr

 

Véronique Legros

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 09:41
Alors qu’aucune procédure légale n’a été faite, que le processus de consultation obligatoire, n’a pas été respecté, au mépris des décisions du Grenelle de l’Environnement, le Préfet de région Haute-Normandie présente à Offranville( 76), en catimini, aujourd’hui, les modalités de mise en œuvre du chantier du réacteur EPR de Penly aux décideurs politiques, économiques et sociaux. Bien entendu, fidèle à sa transparence légendaire l’industrie nucléaire organise cette réunion sans la presse.

L’autorité de sûreté nucléaire finlandaise STUK vient d’ordonner l’arrêt des travaux de soudure du circuit primaire de l’EPR en construction à Olkiluoto, en Finlande. Cette décision intervient après la révélation d’innombrables problèmes sur le site mettant en cause la sûreté du futur réacteur. Areva se révèle parfaitement incapable de respecter la réglementation en vigueur.

« Ce nouvel incident sur le chantier vitrine d’Olkiluoto illustre une nouvelle fois l’incapacité d’Areva à réaliser un réacteur nucléaire », déclare Laura Hameaux de Greenpeace. « Cet incapacité est à bien à l’image du nucléaire dans son ensemble qui se révèle incapable de tenir ses promesses en termes économiques, environnementaux et énergétiques. »

La semaine dernière, un reportage à la télévision Finlandaise révélait un courrier de STUK adressé à Anne Lauvergon, la directrice d’Areva, dénonçant un grave problème de sûreté lié aux dispositifs des systèmes de contrôle et déplorant le manque de professionnalisme du géant nucléaire français. « Les projets de construction d’EPR doivent être remis en cause, à l’image des producteurs d'électricités Sud-Africains ou Américains qui ont décidé d'annuler les constructions d'EPR prévues. » ajoute Bertrand Rio de Cap 21.

En France, un réacteur de type EPR est actuellement en construction sur le site de Flamanville, dans la Manche, et le chantier y accumule aussi les problèmes. L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a déjà ordonné l'arrêt du chantier à l'été 2008 -ce qui est exceptionnel dans l'histoire du nucléaire français-, pour des malfaçons dans la qualité du béton et du liner, qui nécessitait un fort taux de réparation des soudures. Et le 4 février 2009, elle demandait à EDF de « présenter un plan pour améliorer significativement la qualité de leur réalisation et, dans l'attente de nette amélioration, de les contrôler à 100% ».

« EDF/ AREVA/SUEZ, le gouvernement français, mais aussi les élus de Normandie doivent respecter la démocratie et les lois qui la protège. Il est absolument inacceptable que des réunions a huis-clos soient organisées avant même que le débat public obligatoire n’est eu lieu et qu’une enquête publique est été menée », s’insurge Alain Corréa du Réseau Sortir du Nucléaire 76 . « Le programme EPR est inutile, coûteux et dangereux, nous nous y opposerons par tous les moyens ».

« Un collectif régional est en cours de constitution, et il prépare d'ores et déjà un rassemblement citoyen prévu le 28 juin à Dieppe », conclu Mickaël Marie, des Verts.

Cap21: Bertrand Rio,
Greenpeace: Laura Hameaux,
Les Verts: Mickaël Marie,
Sortir du Nucléaire 76: Alain Correa,
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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 12:07

Avec son aimable autorisation, L'IEESDS reproduit ici un article du journal La Décroissance paru en décembre 2008.

Nature & Découvertes, une écotartuferie en or

On pourrait écrire tout un livre sur François Lemarchand, ex-pédégé de Pier Import et fondateur de Nature & Découvertes. Il fait partie des entrepreneurs capitalistes qui réussissent à se faire passer pour écolos. À la tête d’une fortune de 60 millions d’euros, il pérore sur la « sobriété heureuse » avec les militants du développement durable. Une carrière d’écotartufe assez magistrale.

Êtes-vous déjà entré dans un magasin Nature & Découvertes ? « Faire redécouvrir la nature à des populations citadines », tel est le but affiché de ces magasins, toujours situés dans les artères les plus commerçantes des villes. En fait de nature, on découvre surtout un ensemble de gadgets inutiles made in China, du style libellule en plastique branchée sur un capteur solaire, guirlande de branches de cerisier lumineuse, vaporisateur d’eau de mer, etc. Nature & Découvertes pourrait en remontrer à Nicolas Hulot et à son business Ushuaïa : on y trouve tout ce que l’Occidental en mal d’exotisme acquiert pour se croire proche des peuples du Sud – savon d’Alep, huile marocaine, pierre d’alun, thé indien... On y trouve une librairie avec des titres écologistes mais uniquement positifs : « 365 idées de bonheur pour l’année », « Agenda des petits bonheurs », etc. Tout y est « ethnique » et « authentique », le magasin pue l’encens, une musique doucereuse façon « les voix des Andes » est diffusée jusqu’à écœurement. Le fondateur de Nature & Découvertes est le pédégé François Lemarchand. L’homme a de l’expérience dans le business vert : c’est lui qui est à l’origine du succès des magasins Pier Import (une sorte de Ikea à la sauce Max Havelaar).

François Lemarchand a tout d’un patron moderne : avec ses 65 magasins Nature & Découvertes certifiés Iso 14001 à travers la France, il concilie croissance et écologie. Il est ainsi devenu le chouchou des médias et du ministère de l’Écologie. Il a tout pour leur plaire. Déjà, nous sommes entre gens bien : formé à l’ESCP, « une des écoles de management les plus prestigieuses d’Europe », et à Harvard, François Lemarchand commence sa carrière aux États-Unis. Écolo, certes, mais ni triste sire, ni adepte du « gagner moins » : selon le classement 2008 du journal Challenges, François Lemarchand est aujourd’hui la 491e fortune française, à la tête d’un capital personnel de 60 millions d’euros. Son entreprise génère, elle, un chiffre d’affaires de 175 millions d’euros. Commentaire de Challenges : « Le fondateur de Pier Import (revendu en 1988) possède, entre autres, 79 % de ce très rentable distributeur “écolo”. »

Graphique
Fortune personnelle de François Lemarchand. Serait-elle indexée sur le réchauffement climatique ? (source : Challenges.fr)


Sommet
En tant que grand maître du greenwashing, François Lemarchand est invité à toutes les conférences sur le développement durable. Il a lui-même lancé, en collaboration avec le journal économique Les Échos, un grand raout vert intitulé « Université de la Terre ». Ces rencontres annuelles ont comme ambition de « réconcilier équilibre écologique et progrès économique ». Dans le dossier de presse de l’édition 2008, l’objectif est clair : « éviter les débats stériles qui voient s’affronter partisans et opposants au progrès » et montrer que « la révolution écologique peut créer de la richesse ». Pour cela, il invite le 18 octobre dernier tout un gratin mondain rompu à ce genre de rhétorique. Dans les fauteuils cossus de l’Unesco à Paris se sont ainsi succédé à la tribune tout ce que le développement durable a généré de gourous New Age, de philosophes vendus, de politiciens malins, de patrons cyniques et de petits soldats du développement durable*. Dans le désordre : Patrick Viveret, Jean-Marie Pelt, Luc Ferry, Michel Maffesoli, Joël de Rosnay, Yves Paccalet, Jean-Louis Borloo, Jacques Attali, Jean-Christophe Rufin, Corinne Lepage, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Radanne, Geneviève Ferone (Veolia), Élisabeth Laville, Serge Orru (WWF), et bien sûr Yann Arthus-Bertrand et Nicolas Hulot… Bref, l’« Université de la Terre », c’est un peu le sommet de l’écotartuferie.

Ce qui est gênant dans cette histoire, ce n’est pas qu’un patron comme François Lemarchand ait envie de se faire passer pour écolo, c’est que des personnes sincères comme Pierre Rabhi mais aussi Albert Jacquard et Yves Cochet se soient également rendues à ces conférences. Leur présence adoube ce capitaliste et lui permet de faire grossir sa fortune en toute bonne conscience. L’Université de la Terre est sponsorisée par les cabinets d’audit KPMG et Bureau Veritas, dont la vocation est de réduire les coûts dans les entreprises. Mais nous sommes sûrement des personnes obtuses qui ne comprennent pas que les capitalistes peuvent sauver la Terre.

Pour parfaire son image, François Lemarchand reverse une partie de ses bénéfices à une fondation qu’il a lui-même créée : la « Fondation Nature & Découvertes » (original, non ?). Celle-ci finance des projets écolos en France et à travers le monde, avec toute la bonne conscience des Blancs qui apprennent aux Noirs comment il faut vivre. Aussi à Pointe-Noire (Congo), grâce aux consommateurs de Nature & Découvertes, a été créé « un programme d’éducation environnemental à destination d’un public que les difficultés de la vie quotidienne rendent peu soucieux de la fragilité de leurs ressources naturelles » (Bilan 2006). Heureusement que la 491e fortune française s’occupe d’apprendre aux pauvres Congolais à ne pas jeter leur papier par terre !

Surtout ne pas arrêter de consommer
Dans le livre béni-oui-oui 80 Hommes pour changer le monde**, qui valorise des « initiatives concrètes du Développement Durable », François Lemarchand est décrit ainsi par les jeunes auteurs : « L’air étonnamment décontracté pour un patron de distribution dans le marasme actuel, François Lemarchand nous a accueillis dans ses locaux de Toussus-le-Noble. Le lieu est à son image, chaleureux et naturel, et derrière lui se dresse une imposante étagère de bois exotique aux nombreux petits tiroirs. » Patron cool, barbe blanche, taille mince, François Lemarchand veut casser l’image du « capitalisme ventripotent », comme le résume Pierre Vallet, membre du Club-Horizon, le 24 janvier 2008 à l’occasion du petit déjeuner mensuel où le pédégé est invité. Ce club « rassemble une centaine d’entrepreneurs, cadres dirigeants d’entreprises privées et publiques et de hauts fonctionnaires trentenaires, jeunes décideurs à haut niveau de responsabilités (…) et bénéficie du soutien de l’agence conseil en communication Publicis Consultants et du cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers. » Le discours de ce matin-là, prononcé par Pierre Vallet, a été filmé. Il est très intéressant.

Pierre Vallet, entrepreneur et candidat pour le Nouveau Centre aux dernières élections municipales du XIVe arrondissement de Paris, distingue trois sortes d’écolos : d’abord les politiques « avec des résultats électoraux aussi ridicules que leur coiffure », puis les aventuriers, YAB et Nicolas Hulot « qui nous montrent la nature et sa beauté », enfin une dernière espèce : les patrons tel François Lemarchand, qui font du business vert. Les magasins Nature & Découvertes, précise l’orateur, ne font « pas ou peu de publicité ». Pierre Vallet ajoute aussitôt : « Je rassurerai tout de suite mes amis de Publicis ; ne jouons pas avec les mots : si N&D ne fait pas de publicité, elle n’en est pas moins rompue au marketing, l’objectif reste bel et bien de vendre, de faire consommer. » Les publicitaires présents ce matin-là sont rassurés…

Mais laissons la parole à François Lemarchand lui-même. Pourquoi fait-il de l’écologie ? Dans le journal Les Échos (7-10-2008), il répond : « Aujourd’hui, les chefs d’entreprise ont conscience des opportunités du développement durable. Il ne s’agit pas de revenir en arrière ou d’arrêter de consommer. Rares sont cependant ceux qui ont compris le véritable potentiel de la révolution écologique. Paradoxalement, ce sont les grands groupes industriels, longtemps dépeints comme des ogres, qui ont le plus avancé, car ils ont chez eux des personnes qui réfléchissent au futur. » Au futur de leurs affaires, les grands groupes industriels y pensent, n’en doutons pas.

Sophie Divry

La Décroissance, décembre 2008

*Voir « Les 10 commandements de Dédé », dans le numéro précédent, La Décroissance n° 54.
** Sylvain Darnil, Mathieu Le Roux, 80 hommes pour changer le monde, éditions JC Lattès, 2005 ; voir aussi « Jeunes, blancs, riches et dangereux », dossier Casseurs de pub 2008 « Les écotartufes ».

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 09:18
J'ai eu le plaisir d'assister à la conference de presse faite par le reseau "sortir du nucleaire "ou est intervenu Corinne Lepage . J'ai fait trois clips pas de tres bonne qualite mais la bande  son est tres interessante sur les trois sujet

http://www.dailymotion.com/video/x8sehd_corinne-lepage-et-ses-interrogation_news


http://www.dailymotion.com/video/x8sfwt_areva-et-le-niger_news

http://www.dailymotion.com/video/x8sd8k_la-route-de-luranium0_news


ROUSSOULIERE cap21 94
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 09:59
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a invité plusieurs personnalités politiques et de la société civile à s'exprimer, lors d'une Conférence de presse, juste avant le déplacement de M. Sarkozy au Niger fin mars. A cette occasion, M. Sarkozy doit assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe Areva pour l'exploitation du gisement d'uranium d’Imouraren, au nord du Niger.

L'objectif est d'extraire environ 5000 tonnes par an, ce qui en ferait la première mine d'uranium du monde. La société Areva a annoncé la création d’une société mixte dont elle détiendra plus de 66 % du capital contre seulement 33% pour le Niger lequel reste donc sous domination néocoloniale.

D'ailleurs, sur le plan économique, le Niger reste l'un des pays les plus pauvres du monde : 45 ans d'exploitation de l'uranium par Areva (auparavant Cogéma) n'ont rien apporté de bon aux populations du Niger, en particulier aux Touaregs, habitants traditionnels des régions du Nord du Niger, qui en sont chassés au profit des activités d'Areva.

Sur le plan environnemental, l'exploitation de l'uranium cause des dommages dramatiques (contaminations, assèchement des nappes phréatiques), et met en danger la santé des mineurs et des populations locales. De plus, d'immenses quantités de co2 sont émises lors des opérations d'extraction, de transformation et de transport de l'uranium.

A ce sujet, le Réseau "Sortir du nucléaire fait la lumière sur la surprenante "route de l'uranium", lequel est transféré du Niger vers la France par camions (1600 km à travers l'Afrique), bateaux, trains, en passant par Cotonou (Bénin) puis Nantes, Narbonne, Tricastin... Notons enfin que, du fait de l'importation de l'uranium (le combustible des centrales), le nucléaire ne contribue pas à l'indépendance énergétique de la France.
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 09:45
Energies et climat : les tendances actuelles sont insoutenables, avertit l’AIE
18 novembre 2008

« Les tendances actuelles dans l’approvisionnement et la consommation d’énergie sont manifestement non soutenables - écologiquement, économiquement et socialement. Elles peuvent et doivent être modifiées », avertit Nobuo Tanaka, le directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie. Mettant en garde contre les tensions prévisibles en raison du déclin accéléré des gisements et de la hausse de la demande - il faudra mettre en production l’équivalent de 6 Arabie Saoudite d’ici 2030 - il estime que « l’ère du pétrole bon marché est terminée. » Sur le volet de la lutte contre le réchauffement climatique, les difficultés ne s’annoncent pas moindres. Même si les pays de l’OCDE réduisaient à rien leurs émissions, la limite des 450 ppm d’équivalents-CO2 serait malgré tout dépassée. Extraits du dernier rapport de l’Agence, voici les faits, les chiffres et les tableaux qui décrivent l’ampleur de la tâche.

18 novembre 2008

 

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 11:12
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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 13:09
Corinne Lepage: Un deuxième EPR : une erreur historique

La décision de construire un deuxième puis sans doute un troisième EPR, avec de surcroît une exigence de rentabilité due au caractère privé de l’exploitation, est d’une extrême gravité.
Tout d’abord, il n’est pas du tout établi, bien au contraire, que le choix du nucléaire en 1974 au niveau retenu qui a fait de la France  le pays le plus nucléarisé du monde ait été positif pour l’économie française dans sa globalité. Au contraire, un étude faite par Yves Lenoir et jean Pierre Orfeuil (Science et Vie. - SCIENCE ET VIE N° 0794 Dix ans de programme nucléaire : EDF devient un fardeau pour la France) montrait très clairement que tout d’abord, le programme électro nucléaire avait été un formidable accélérateur de la consommation énergétique et électrique.

En conséquence l'intensité énergétique du PIB avait baissé de 30% au Japon mais seulement de 16% en France. Quant aux Etats-Unis, ils ont abandonné le nucléaire en 1974, 4 ans avant TMI. Or, l’électricité n’est pas une énergie compétitive ; l'électricité produite en 1990 avec un parc à dominante nucléaire était estimé dans cette étude à un coût au moins 2 fois plus cher en francs constants que celle produite au début des années 70.Le coût prévisionnel du kW nu installé avait augmenté de 80% en franc constant en 14 ans . Cher, le nucléaire n’a aucunement dopé l’économie ; la croissance industrielle en France en 1990 était la moitié de la moyenne OCDE, le tiers de celle des Etats-Unis et le PIB était de 27% pour une moyenne OCDE de 29%


L'investissement n nucléaire n’a pas favorisé l’exportation  puisque  la balance de la filière (export d'électricité compris) est de 2,7 MdF en 1982 pour 500 MdF investis ! et une dette en devise d'EDF de 80 MdF. De plus, pour obliger les industriel à se convertir à l'électricité (coût de l'ordre de 50 MdF) le gouvernement a institué une taxe non récupérable de 297 F sur le fuel lourd (contre 53 F auparavant)…, d'où une perte de compétitivité de 5 MdF pour l'industrie française par rapport à l’industrie allemande.
L’industrie française a également du supporter un effet d’éviction sur le marché des capitaux puisque la part de l'énergie dans l'investissement industriel est passée de 25% en 1972 à 45 % en 1983, celle d'EDF passant de 10% du total à 22%. Ensuite la régression s'amorce.
Le taux d'investissement de l'industrie hors TP et énergie, passe alors de 17% en 72 à 12% en 1982 et remonte péniblement à 14% en 85, garantissant une perte de compétitivité /par rapport à la concurrence étrangère. Enfin, c’est le secteur captif industriel (électrochimie etc.) a vu son tarif en monnaie constante croître de 40% en 14 ans le secteur à capter (chauffage électrique) a eu son tarif maintenu constant. Durant cette même période, la balance du commerce extérieur n’a cessé de se dégrader.

Les constats précédents, de même que les projections qui sont faites aujourd’hui, indiquent que les estimations de l’industrie ne sont pas crédibles. .Les conséquences à moyen terme seront les mêmes globalement qu'au cours des années 80 : aggravation des déficits commerciaux, perte de savoir faire dans les secteurs porteurs de l'industrie de grande diffusion, retard de la modernisation du substrat économique. S’y ajouteront des conséquences supplémentaires  dues au changement de contexte.

Tout d’abord l’endettement d’Areva comme d’EDF va peser sur toute l’économie française et explique sans doute la volonté du gouvernement de camoufler dans le plan de relance une partie des besoins de financement du secteur électronucléaire. La situation d’Aréva est mauvaise. Standard et Poors l’a placée en surveillance négative et abaisserait sa note si elle décidait de s’endetter pour racheter la part de Siemens. Quant à EDF, la situation n’est pas meilleure.L’endettement s’élevait fin 2007 à plus de 16Mds milliards d'euros auxquels s’ajoute l’emprunt pour acheter British energy. La note d'EDF passe ainsi de « AA- » à « A+ Dans le même temps, l'agence a relevé de quatre points la note de British Energy, à « A- ».Pour Fitch, l'achat de British Energy augmente le niveau d'endettement d'EDF en réduisant son niveau de liquidités disponibles, qui pourrait même être négatif pour les cinq à dix ans à venir.


Tout ceci est d ‘autant plus grave que les privatisations et les exploitations avec des entreprises privées comme suez GDF vont conduire immanquablement à réduire la sécurité qui est déjà en peine du fait en particulier du recours à la sous traitance. Les incidents du Tricastin et d’autres même systématiquement sous-évalués en témoignent comme les critiques formulées par l’ASN sur les contrôles. Or, les risques sont évidents y compris liés à des incidents qui peuvent détruire l’image d’activités économiques comme cela a été le cas au Tricastin cet été.  Malheureusement, les règles de responsabilité sont hors droit commun puisqu’il s’agit d’une responsabilité qui ne joue que pour les accidents classés a partir de 5 Certes la couverture RC prévue pour ne pas rester en dessous du minimum exigé par la législation européenne, est passée de 1 à 2,25 milliards, mais ce montant reste ridiculement bas face aux dommages potentiels. La protection civile suisse a bien montré qu'un accident nucléaire majeur provoquerait en Suisse, dont le plateau est densément peuplé, des dommages pouvant dépasser les 4000 milliards de francs suisses !


Si le risque financier est immense, les avantages sont maigres. Le cout de revient du nucléaire est beaucoup plus élevé que le cout généralement avancé. Le Bureau de suivi du budget du Congrès a évalué à 300% le dépassement du cout de construction des 75 centrales du parc. Le cout de réalisation de nouvelles centrales est actuellement évalué entre 5.000 et 8.000 dollars par kW installéEt ces estimations n’incluent pas les frais de traitement et de stockage des déchets nucléaires. Les estimations ont bondi de 57,5 milliards en 2001 à 96,2 milliards aujourd’hui, ce dernier chiffre couvrant simplement les coûts jusqu’en 2013. Même en France, après la réévaluation du coût de l’EPR de Flamanville estimé à 4Mds d’euros (20% de plus que prévu mais c’est un minimum compte tenu du précédent finlandais) Edf estime à 55 euros le prix du mégawat heure soit un prix qui ne cesse de monter alors que celui de l’éolien et du solaire ne cessent de baisser. Et ce prix n’inclut pas le démantèlement  (les Anglais évaluent à 103 Mds d’euros le coût alors que EDF n’aurait mis de côté que 30Mds pour 3 fois plus de centrales et dans un fonds non dédié…) 


Ainsi ce choix n’est pas le moins coûteux mais en plus il va peser sur l’industrie française qui a vu les tarifs dérégulés augmenter de 48% entre 2006 et 2007 ….et qui sera mise dans l’obligation de faire l’impasse sur le développement de l’économie verte incompatible avec le nucléaire. La bronca contre l’éolien ou le débat sur l’efficacité énergétique dans les bâtiments chauffés électriquement n’est qu’un avant gout de ce que nous allons vivre.

Nous allons tous payer très cher un choix que l’immense majorité de nos concitoyens refusent puisque 12% seulement sont favorables à relancer le nucléaire (dernier eurobarométre)

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